viernes, 11 de marzo de 2011

C´est grâce aux expériences qu´il vécut pendant son séjour dans la capitale française en tant qu´étudiant de la Sorbonne(Université de Paris IV -où il obtint son doctorat en 1982-, que Jaime B. Rosa réussit à recréer l´univers parisien de Fil de Soie. L´auteur a tissé la trame de son roman en créant un univers où règnent les passions de la dualité féminine "Beatriz / Fil se Soie": haines, vengeance, amour et désamour, l´énorme importance de son passé -qu´elle rapporte sous forme de journal intime-, et l´impossibilité dans laquelle elle se trouve de se réaliser, symbolisée par les cadavres qu´elle sème tout au long du roman.   La composition maîtrisée de Fil de Soie et la rigueur de sa stucturation interne offrent au lecteur, avec une modestie artisanale, le plaisir d´une histoire bien racontée. Les matériaux narratifs sont harmonieusement epartis sur une introduction, deux chapitres, et une conclusion. L´introduction et la conclusion -cette dernière caractérisée par les révélations et recherches typiques du roman policier-, sont sans titre. Les deux chapitres quant à eux correspondent à deux journaux intimes différents de Beatriz / Fil de Soie: le premier affiche seize références temporelles qui vont du 23 mars 1968, premier jour de son séjour à Paris, jusqu´au 28 juin 1968; c´est le journal de Fil de Soie, pseudonime de Beatriz, personnage principal du roman. Le chapitre suivant s´intitule "Jounal intime de Beatriz" et affiche cinq références temporelles, dont quatre pratiquement consécutives, du 5 avril au 30 juin 1960 -époque de la jeunesse de l´héoïne dans la capitale de l´Espagne, époque maquée par une perte d´innocence imposée-, la cinquième étant le 23 mars 1968. Ces combinaisons spatio-temporelles - Madrid et Paris, l´établissement secondaire espagnol et la Sorbonne, la jeune fille et la femme - sont la preuve d´une évidente ma^trise de l´art narratif, laquelle dote le roman d´un rythme vibrant chargé de rèsonances cinématographiques.   La struture du roman n´a pas une temporalité linéaire. C´est une réinvention permanente, une transformation continue du temps circulaire. Ce flux de vie impossible à contenir est une temporalité à la Borges, l´outil indispensable pour montrer la réalité de Beatriz se métamorphosant en fil de Soie. Ce monde déterminé par des sentiers qui bifurquent, se construit en fonction des impressions ou des lectures de Ianos, le destinataire des journaux intimes dont il a été question ci-dessus, et amant occasionnel de Fil. Nous assitons à un processus circulaire de double niveau de lecture, le premier niveau étant celui de Ianos lisant les journaux, et le deuxième celui du lecteur lisant le texte narratif. Ce procédé permet d´observer l´opposition entre un présent douloureux - vu à travers le regard du jeune artiste -, et un passé où se débattent les forces anc estrales en éternel conflit: la vie contre la mort, l´amour contre la vengeance, et la trahison contre la compassion. Ce va-et-vient temporel du roman nous permet d´avoir une réponse au "pourquoi" que sans cesse nous nous posons pour tenter de trouver une explication au comportement instinctif, et cette réponse c´est la logique implacable déployée par Fil de Soie, qui lui permet, grâce à la façon dont elle gère sa vie, d´observer, de planifier, de décider, et d´agir.   On remarque d´autre part dans Fil de Soie, une multiplicité de registres textuels et leur permanente évolution. De la tristesse de Ianos on passe à la joie de vivre de Fil; du lyrisme du discours existentiel de cette dernière on plonge dans l´ironie des actions de Beatriz; du traitement sarcastique des personnages masculins - à l´exception de Ianos - on passe au cruel comportement de Fil dans ses assassinats. Parallèlement à cette multiplicité de registres, ouconséquence logique de cette dernière, on vérifie avec quelle maîtrise l´auteur réussit la transformation de l´adolescente en femme chez Beatriz / Fil de Soie. En effet, pour tout écrivain masculin, la création d´un personnage féminin abouti est une entreprise qui frôle l´impossibilité. Notre littérature abonde en tentatives à demi réussies d´imaginer ce qui est une femme. Doña Perfecta, Pepita Jiménez, Marianela, por n´en citer que quelques-une, sont des approches méritoires du concept de femme en tant qu´héroïne d´un texte narratif. Dans le cas de la dualité Beatriz / Fil de Soie, on est touché par la profonde humanité qui régit le comportement de cet émouvant personnage depuis ses débuts jusqu´à sa fin. La simplicité, l´élégance, la sensibilité, les sentiments, le corps comme instrument de vengeance mais aussi comme moi unique et propre, en dépassant les limites établies par l´ordre masculin, montrent, le roman de Jaime B. Rosa, une réalité féminine qui n´est pas sans rappeler les prémices posées par des théoriciennes féministes comme Kristeva, Irigaray et Cixous.   L´univers narratif de Fil de Soie fournit des approches thématiques qui abondent dans les structures du genre "souvenirs romancés", avec toute une série de délicates marques de vie. Ces pages font ressortir la lutte de l´être humain en tant que produit d´une société déshumanisante et déshumanisée. Le duvet qui recouvre en entier le corps de Beatriz / Fil de Soie exprime de manière figurée la détérioration des principes essentiels de l´être humain dans un espace social qui se nourrit de ses propres créations et les oblige en même temps à vivre selon la loi du plus fort. Par l´usage machivélique des rencontres sexuelle inventées par Béatrice / Fil de Soie, le jeu bien connu du chat et de la souris, avec utilisation réelle des deux animaux, se met en place le binôme cyclique vie / mort: on commence avec la mort de la souris tuée par les griffes de Mimi, la chatte a qui il arrive d´être reliée à cette femme par un "dil se soie" provenant de ses bas; cordon ombilical en peu particulier, image participant à la fois de la sexualité et de la fantaisie, à même de représenter une symbiose parfaite des deux déprédatrices. Vient ensuite l´exaltation de la vie et la jouissance du plaisir sexuel, fruit des relations furtives que l´héroïne entretient dans ce Paris de 68 avec tous ceux qui lui rapportent sa chate. Ce plan graduelo aboutit à la mort des amants, victimes de cette veuve noire qui dévore le mâle après l´accouplement. La description des divers cadavres que Beatrice / Fil de Soie laisse derrière elle, ou la découverte dans la baignoire par Ianos de cette femme - dont lecadavre nu et inerte produit chez le jeune français une excitation morbide -, renforcent l´existence d´une dynamique "tremendiste" où la mort ne peut être qu´à la mesure du vécu de personnages d´une très dense énergie vitale.   C´est pouquoi la quête d´une identité, la recherc he de la véritable essence de l´être humain, constituent des interrogations pertinentes: "Qui est-elle vraiment? Fil ou Beatrice? La Belle ou la Bête? Le duvet ou la chair?" D´où un affrontement constant, cette dualité existentielle qu´il faut tenter de résoudre par le rituel du rasage. C´est une transformation qui prend sa source à l´intérieur d´elle-même et qui trouve son point culminant dans l éxhibition de son corps exubérant. Chaque amant qu´elle lève à l´obligation de lui sculpter le corps au rasoir avant de passer à l´acte sexuel.   Cet objet coupant, symbole de libération, d´indépendance et de mort, ajoute une nouvelle pièce au puzzle que constitue la personnalité de Fil de Soie. Le duvet, rempart qui la contient, lui permet de mener une vie mouvementée où la sexualité se transforme en un système de venfeances et en une sorte de fuite de la mémoire, qui lui permet d´oublier les abus sexuels perpétrés par son père. Tel est le fondement de la véritable personnalité de Beatriz / Fil de Soie; fuite et vengeance l´empêchent de trouver une vérité absolue, une relation concrète qui satisfasse ses besoins personnels et qui la convainque d´accepter la proposition d´amor éternel faite par Ianos.   Cette quête d´identité entretient une forte relation avec le concept du rituel de la découverte. On trouve tout au long de l´oeuvre divers rituels où Beatriz / Fil de Soie laisse derrière elle un pan de mémoire, un souvenir du passé, parfois agréable mais presque toujours douloureux, qui lui donne la capacité de développer des voies de connaissances féminines très évidemment intimes. Depuis le jeu dont nous avons parlé -celui du chat et de la souris- et le rassage du duvet par ses futures victimes, juqu´à et y compris la fuite à Paris, le rituel confirme les causes de sa double personnalité: il s´agit de laisser derrière le monde épuisant et répressif incarné par son père et de se venger de tous ceux qui manifestent un sentiment de superiorité. C´est ainsi que le cycle vital présent dans le roman n´est pas sans rapport avec l´éveil de la conscience à la temporalité de l´existence humaine. Les assassinats sonr une reconstruction inverse des trois étapes du miroir lacanien. D´après Lacan, la formation du moi passe par ce qu´on appelle le procès du miroir. Alors que le sujet humain n´est pas encore autonome, l´enfant subit une castration symbolique au au moment où le père le sépare de la mère. C´est cette séparation qui le fait devenir un individu. Comme on peut l´observer pour Fil, l´émergence de sa personnalité se produit à la suite du viol que son père lui fait subir. Les termes père-fille, normalement alliés (version lacanienne) se transforment en ceux de père-fille, et suite au traumatisme émotionnel et physique éprouvé par Beatriz, commence un processus de prise de conscience et d´acquisition de pouvoir, dans son cas précis, le pouvoir est obtenu grâce au corps. C´est à partir de ce moment-là que surgit Fil de Soie. Chaque relation sexuelle lui fait revivre le viol et la mort du père, et chaque assassinat lui procure un plus grand pouvoir et la conduit inéluctablement vers sa propre mort: la séparation totale du père après la mort de chaque amant -à l´exception de Ianos-, trouve son terme avec le suicide érotique; une mort qui apparaît comme un hymne au corps féminin et à la réalisation de sa liberté.    (Agustín Martínez-Samos    /  Texas A&M International University  / Traduction au français: Daría et Jean-Claude Rolland)

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JAIME B. ROSA: La mujer, la fuerza del destino, realidad y expresión.   Alegoría de la realidad, emplea la figura de la mujer para describir la poesis, la fuerza del destino, de la energía y de la esencia de la materia, como conductores de una evidencia de la transformación.   Indaga en la traslación de la energía, en la concentración de la materia, entendida como parte de una evidencia fundamental, que es la existencia, la vida, la pulsión de lo vibracional en la esencia energética.   De la energía, la fuerza emblemática de lo sugerente y sugerido, de la determinaqción circunstancial.   La mujer como catarsis, acto de concentración, esencia, poesía de la materia que transforma los límites en la voluntad de ir más allá, ascendiendo hacia la determinación.   Lo que existe es la forma, apariencia, color y composición, pero manteniendo la conformación de la capa que todo lo envuelve para que podamos ver mejor en tres dimensiones.   Hay voluntades energéticas que inciden y que van más allá de lo que es fundamental.   La realidad es materia, energía, fuerza, expresividad, meditación. La mujer, el ser, la evidencia de la alegoría, la determinación de lo que es por sí mismo para transformarse continuamente.   La mujer es la poesía, la metáfora de que la belleza es movible, dinámica, no está quieta, porque es armonía, expresión de lo vibracional.   El poeta valenciano universal, cosmopolita y artista multidisciplinar, cineasta, narrador, pintor, artista visual, enlaza con las imágenes para ser uno con la armonía a partir de la mitificación de la mujer.   La mujer como punto emblemático de concentración, que enlaza con lo que es sutil y bello, con la determinación de la alegoría de lo sublime, hasta el punto de ser un artista que capta la realidad para ir más lejos de la apariencia. Pero para ello mantiene una leve conexión con la misma, sin abusar del detalle, pero tampoco de la abstracción, siendop consecuente con las adcripciones y referencias a pesar de la dinámica visual y de la combinación de concreción y alegoría del gesto cromático enmarcado en sus límites.             JOAN LLUIS MONTANE (De la Asociación Internacional de Críticos de Arte (AICA)

Jaime B. Rosa,   Mar textil fragmentado o la búsqueda de la espiritualidad a través de la naturaleza sensual     Jaime B. Rosa es un poeta contemporáneo español clave que asciende a lo espiritual desde la naturaleza sensual, buscando trascender a partir de lo real, trasmutándolo en alegorías y símbolos desde su mirada interior inquieta. Presente en numerosos foros y encuentros de poetas a nivel mundial, con una obra literaria traducida extensamente en diversos idiomas en Europa, América y Asia, en su libro de poemas Mar textil fragmentado, de Huerga &Fierro editores, establece un recorrido a través del mar, entendido como metáfora, espacio sin tiempo, vacío y lleno, que despieza por zonas, aproximándose en cada una de ellas a un aspect5o de lo físico y metafísico. Alusiones al principio de los tiempos, al principio de todo, que es la nada. Pero...en la nada el todo, eñ uno, como aspecto fundamental....                                                                                                                                                                                                                                                                                                     
 

1 comentario:

  1. Hola Jaime, soy Julia ( James) tu alumna de francés jajajaja, nada decirte que me encantan tus cuadros TODOS. Y que ya te enseñaré mis cuadros jaja, intentaré hacer alguno con aquarelas ...pero es muy compleja esa técnica jaja, me he quedado alucinada porque no sabia que hacias tantas cosas jaja. Bueno viaje a la Havana. Buen congreso, pasalo bien. Julia. :)

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